Ad?le Huguenin, n?e le 6 ao?t 1856 au Locle et morte le 25 avril 1933 aux Brenets, est une ?crivaine suisse. R?sum? : Combe T. ? Jeune Angleterre Elle en a tir? la mati?re de ces deux nouvelles, ?crites dans un style piquant et incisif, sur les codes, les modes et les m?urs de la soci?t? londonienne. Dans Tournesols, elle parodie le culte de l’esth?tisme, qu’il soit ?trusque ou japonais, prenant pour mod?le Oscar Wilde, qu’elle transpose dans le personnage d’Edgar Brown : un peintre esth?te, poss?d? de la manie du beau, mais du beau tortill?, alambiqu?, m?connaissable. Il cultive l’archa?sme, il adore les vieilles fa?ences, les vieux cuivres, les couleurs fausses, la peinture byzantine, la mandoline, les poses fatales et les adverbes incommensurables. Il a des extases et parfois des syncopes. Edgar Brown est amoureux de Marjorie, qui ne d?daigne toutefois pas les avances de son voisin M. Stanley, quand bien m?me il montrait un penchant marqu? pour la statistique (…) et n’avait rien de myst?rieux ni de fatal. La nouvelle Electric-Electrac n’?voque rien moins que l’invention d’un nouveau support publicitaire ! Claude Forest, dont la carri?re de pianiste s’est bris?e en m?me temps que son index, n’a pas renonc? ? son r?ve de vivre de la musique. Il en compose ? ses heures perdues, mais comment se faire conna?tre et reconna?tre quand on n’a pas de m?c?ne ni de relation en dehors de la pension de Miss Picknell ? Fid?le ? ses principes, T. Combe brosse un portrait f?roce du monde hypocrite des gens dits influents, autant que des jeunes femmes qui ne cherchent qu’? ?pouser un homme fortun? plut?t que de travailler pour gagner leur vie. Ce livre contient une table des mati?res dynamique. Extrait : TOURNESOLS Chacun sait qu’? Londres, Kensington est le quartier des artistes. Ses rues paisibles sont une oasis de silence dans le brouhaha de la m?tropole. Les grands arbres de ses deux parcs lui font comme un horizon de campagne ; derri?re les grilles, des pelouses d’un vert intense caressent le regard. Les maisons ? luxueuses et hautaines dans le voisinage de Holland-Park, fi?res de leurs sculptures et de leurs balcons sont petites et modestes pour la plupart dans le vrai Kensington. Elles prennent des airs de villas, avec leur jardin qui les s?pare du trottoir, leurs massifs de lauriers et de rhododendrons et le lierre touffu qui envahit les murailles. Quelques-unes, b?ties en cailloutis bleu?tre et dans le style vieux-neuf, m?lange d’?lisabeth et de gothique, sont ?minemment vulgaires ; mais d’autres ?l?vent au-dessus de la rue de vieux pignons pointus bien authentiques, o? les tons mats du ch?ne qui encadre les fen?tres s’harmonisent avec le rouge p?li des vieilles briques. Quand, au sortir des art?res commer?antes qui enserrent Kensington d’un ?lot de bruyante activit?, on p?n?tre sans transition dans ces rues solitaires, c’est pour y trouver un silence presque intimidant. Le bruit de vos pas sur le trottoir semble indiscret ; il r?sonne comme dans le ch?teau de la Belle au Bois dormant. Vous avez la certitude d?sagr?able de faire ?v?nement dans le quartier. Si vous ?tes dou? d’une grande ind?pendance de caract?re, vous relevez alors le menton d’un air indiff?rent, et, lorsque ? votre approche un coin de rideau ?cart? par une main furtive vous laisse apercevoir deux yeux curieux, vous rendez avec usure le regard critique qui a gliss? sur vous. Vous examinez chaque maison comme si vous m?ditiez d’en devenir l’acqu?reur, et bien souvent ces demeures muettes vous r?v?lent quelque secret. L’une est peinte en vert-pomme comme un souvenir de Hollande ; des hyacinthes et des tulipes, poussant toutes droites dans des jardini?res de fa?ence histori?e, ?gayent encore cette fa?ade d?j? trop gaie. Sur la plaque de cuivre brillante comme le soleil, vous lisez dans un ?blouissement : ≪ Zuidersee Villa. ≫ Vous passez. Plus loin, un porche de ch?ne bruni se cache sous des guirlandes de vigne vierge, d’un air ? la fois modeste et coquet.画面が切り替わりますので、しばらくお待ち下さい。 ※ご購入は、楽天kobo商品ページからお願いします。 ※切り替わらない場合は、こちら をクリックして下さい。 ※このページからは注文できません。
