Histoire de la d?cadence et de la chute de l’Empire romain (1776) Tome 7

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Histoire de la d?cadence et de la chute de l’Empire romain (1776) Tome 7

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377 円 (税抜き)

LES Gaulois

1

, qui supportaient impatiemment le joug des Romains, re?urent une le?on m?morable d’un des lieutenans de Vespasien dont nous trouvons dans Tacite

2

 les sages id?es rendues avec le talent propre ? cet historien. ≪ La protection de la r?publique a d?livr? la Gaule des discordes civiles et des invasions ?trang?res. En perdant votre ind?pendance nationale, vous avez acquis le nom et les privil?ges de citoyens romains ; vous jouissez en commun avec nous des avantages durables du gouvernement civil ; et votre ?loignement vous met ? l’abri des maux accidentels de la tyrannie. Au lieu d’exercer les droits de la conqu?te, nous ne vous avons impos? que les tributs indispensables pour suffire aux d?penses qu’exige votre s?ret?. La paix ne se maintient que par le secours des arm?es, et il faut que le peuple paye les arm?es qui le prot?gent. C’est pour vous, et non pas pour nous, que nous d?fendons les barri?res du Rhin contre les f?roces Germains qui ont si souvent tent? et qui d?sirent toujours de quitter leurs bois et leurs marais solitaires pour le riche et fertile territoire de la Gaule. La chute de Rome serait fatale ? vos provinces ; vous seriez ensevelis sous les d?bris de ce grand ?difice ?lev? par la sagesse et la valeur de huit si?cles. Un ma?tre sauvage insulterait et opprimerait cette libert? que vous auriez imagin? obtenir, et l’expulsion des Romains vous exposerait aux hostilit?s continuelles des conqu?rans barbares

3

. ≫ Les Gaulois re?urent favorablement cet avis salutaire, et virent dans la suite s’accomplir l’?trange pr?diction sur laquelle il ?tait fond?. Dans l’espace de quatre cents ans, les Gaulois, qui avaient combattu courageusement contre C?sar, se confondirent insensiblement dans la masse g?n?rale des citoyens et des sujets ; l’empire d’Occident fut an?anti, les Germains pass?rent le Rhin, entr?rent en vainqueurs dans la Gaule et excit?rent le m?pris ou l’horreur de ses habitans polic?s et pacifiques. Pleins de cet orgueil que manque rarement d’inspirer la sup?riorit? des lumi?res et des richesses, ceux-ci tournaient en d?rision les sauvages g?ans du Nord, leur ?paisse chevelure, leurs mani?res grossi?res, leur joie bruyante, leur app?tit vorace, leur aspect d?go?tant, et leur odeur insupportable. On cultivait encore les belles-lettres dans les ?coles d’Autun et de Bordeaux, et la jeunesse gauloise parlait famili?rement la langue de Cic?ron et de Virgile ; le dialecte des Germains frappait d?sagr?ablement leurs oreilles, et ils disaient ing?nieusement que le son d’une lyre bourguignonne faisait fuir les muses ?pouvant?es. Les Gaulois poss?daient tous les dons de la nature et de l’art ; mais ils manquaient de courage pour se d?fendre contre les Barbares ; ils furent justement condamn?s ? leur ob?ir, et se virent m?me oblig?s de flatter des vainqueurs de la cl?mence desquels d?pendaient leur fortune et leur vie...画面が切り替わりますので、しばらくお待ち下さい。
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